Page:Cahiers de la quinzaine, série 6, cahiers 1-3.djvu/735

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

larmes des choses. Et il se rappela les vers de Catulle, la triste et majestueuse plainte classique, pareille au sanglot contenu d’un homme fort :

Soles occidere et redire possunt
Nobis cum semel occidit brebis lux
Nox est perpetua una dormienda.

Puis il pensa encore à Virgile évoquant un paysage toscan où se peint le poète, — et des rangées de cyprès majestueuses, comme des hexamètres. Il vit la terrasse d’un antique palais, les animaux fantastiques sculptés sur la balustrade, le verdoiement des lézards sur le mur du jardin endormi et le frais reflet vert du bosquet de cyprès avec son délicieux mouvement d’ombre. Un rossignol invisible chantait au-dessus de sa tête. Il suivait la longue promenade sous les yeux de pierre des dieux sculptés, et, contemplant le brûlant paysage, se reposait sous l’ardent ciel bleu, — près des vertes collines ensoleillées, des blanches villas nichées dans la verdure, des oliviers gris. Qui avait foulé ces terrasses aux légères colonnettes ? Des