Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/101

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fossés de la route. Parce qu’il fait chaud, sur la route, en été.

Murs et toits quadrangulaires et parallélogrammes ; linéaires et parfaitement dessinés ; parfaitement longs, parfaitement horizontaux, parfaitement grands ; longitudes infinies et assises des bâtiments ; toits penchés obliques régulièrement ; toits penchés obliquement, naturellement de la même obliquité, de la même pente qu’une très forte pluie moyenne oblique ; angles à quarante-cinq degrés ; courtes largeurs dans les arbres ; brèves latitudes ; murs des jardins, murs des maisons ; murs des treilles et murs des espaliers ; toits bleus et toits bruns ; toits rouge vieilli ; vigueur et sang des toits bruns ; sévérités des toits bleus : vigueurs des tuiles ; duretés des ardoises ; tous moites et tous également abriteux.

Profilement parfait du village français.

Qu’on lui ait fait et qu’on lui ait gardé pour les lui donner tous ces admirables et parfaits vallonnements de l’Île de France, le très parfait Soissonnais ; non pas seulement tant de hautes et profondes forêts ; mais le pays aux lignes admirables, où des étangs et des marais savent être plus parfaitement beaux que des lacs, le pays aux plans parfaits, aux courbes et ondulations parfaites, aux lignes presque planes parfaites, aux descentes admirables, aux descentes presque sans montées, aux descentes qui sont des descensions, aux lignes de repos et d’action, aux lignes de beauté, aux lignes parfaitement nobles, le pays de Racine et de La Fontaine.

Pays des vallonnements et des toisonnements et des moutonnements sans fin, tous également veloutés, tous