Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/12

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Sur tout cela, qui est usuel, qui est habituel, toutes les habitudes et tous les usages sont pris.

Sur les turpitudes publiques ou secrètes, sur les bassesses des dominations temporelles, de part et d’autre les partis sont pris. Vite pris. Les vies sont courues. Celui qui veut arriver arrive. S’il n’arrive pas, c’est qu’ils sont trop. Ce n’est point faute de savoir. Il connaît son affaire. Ne nous occupons pas de son affaire.

Dès la troisième année d’école, dès l’agrégation, dès la première peut-être, dès la licence, dès le concours d’entrée, dès la cagne (ou rhétorique supérieure), dès les vieilles rhétoriques de province, dès les plus innocentes et jeunes basses classes, dès les sixièmes les plus jeunes et les plus fraîches, avec l’histoire des anciens Égyptiens et des Assyriens cruels, dès les plus anciennes et les plus jeunes promenades et les plus violents jeux de barre sous les marronniers lourds, dès peut-être avant, tout cela était joué. Dès les plus anciennes parties de barre, et au-dessous, au-dedans, cette partie-là était jouée.

Sur les arrivismes temporels, de part et d’autre les jeux sont faits. Les âmes turpides vont aux turpitudes ; les âmes serviles vont aux servitudes.

Les imbéciles vont à l’honnêteté.

Et ce qu’il y a de plus fort, c’est qu’ils en ont tellement le goût, les imbéciles, de l’honnêteté, de la vieille probité, qu’ils y restent.