Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rience, faute d’autre, c’est qu’il y a trois degrés dans la tentation de la puissance.

Le premier degré est la tentation de la puissance temporelle. C’est un degré d’une tentation si basse que nous n’aurons point à nous en occuper ici. Pour et contre cette première tentation les positions sont prises, et bien prises. Celui qui succombe à une tentation aussi grossière, aussi vile, aussi bassement et grossièrement vile, était quelqu’un qui voulait succomber. Nous n’avons pas à nous occuper de lui. Nous n’avons rien à lui dire. Il est marqué. Il n’est pas admissible.

Nous ne pouvons nous occuper ici que de ce qui se passe après l’admissibilité, de ce qui est entre l’admissibilité et l’admission ; nous ne travaillons, nous ne pouvons travailler que l’oral. Il faut se réduire et nous nous sommes réservé les sommités (nous l’avons dit souvent, les cas limites). Celui qui succombe à la tentation de la puissance temporelle, qui même la subit de quelque manière, qui même y pense, n’est même pas admissible. Il est refusé d’abord. Celui qui succombe à la tentation de ce qu’il y a de socialement temporel dans les puissances intellectuelles, qui même la subit de quelque manière, qui même y pense, n’est non plus même pas admissible. Il est aussi refusé d’abord. Celui qui succombe à la tentation de la gloire, qui même la subit de quelque manière, qui même y pense, il serait bien admissible. Mais il est malheureusement refusé, il échoue à l’oral, il n’est malheureusement pas sur la liste définitive.