Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/41

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c’est alors que se produit cette espèce de contamination, cette sorte d’intoxication, cette quelque simonie dont nous parlions tout au commencement de cette brève interruption. Parce que là, parce qu’alors nous ne sommes pas avertis, parce que l’on ne se méfie pas, parce qu’ici nous serions désarmés. Parce qu’ils sont politiques, parlementaires, politiciens, policiers même, généralement temporels où il ne faut pas, absolument pas être tout cela. Ils font de l’hétérogène, confondent les ordres, mettent ensemble deux ordres qu’il ne faut jamais mettre ensemble. Cela sent la mixture, le bocal et rien n’est insupportable comme une tyrannie pharmaceutique d’épicier. Ces hommes qui confondent tout de même par trop le ministère de l’instruction publique avec le ministère de l’Intérieur et la Sorbonne avec la Préfecture de police.

Le troisième degré de la tentation, particulièrement dangereux, est le degré de la tentation de la gloire. Particulièrement nocive, particulièrement redoutable parce qu’elle s’attaque à des âmes nobles, inconsidérées.

Une révolution capitale s’est accomplie, dans l’histoire sociale des arts et des lettres, avec l’avènement des temps modernes. On oublie trop que le monde moderne, sous une autre face est le monde bourgeois, le monde capitaliste. C’est même un spectacle amusant que de voir comment nos socialistes antichrétiens, particulièrement anticatholiques, insoucieux de la contradiction, encensent le même monde sous le nom de moderne et le flétrissent, le même, sous le nom de bourgeois et de