Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/61

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ce gouvernement majoritaire qui fait les élections, et les électeurs, et qu’il ne manque naturellement pas de les faire à son image et à sa ressemblance, majoritaires comme lui et de la même majorité, c’est, c’est le cas de le dire, un cercle vicieux, et automatiquement, mécaniquement, non seulement il n’y a pas de raison pour que cela cesse, mais il y en a beaucoup, il y en a de toutes sortes, ou plutôt il y en a une totale, largement suffisante, pour qu’en effet ça ne puisse pas s’arrêter, et que ça ne cesse pas de croître et d’embellir. On n’a pas mesuré encore, il s’en faut, tout l’effet de cette croyance. On a noté, un peu dans tous les journaux, on a fait remarquer, au moment des dernières élections législatives, que l’entrée en ligne, que le débouché au feu des batailles électorales des premières classes de ce contingent avait eu sans doute une répercussion importante sur les résultats des élections auxquelles nous devons la belle Chambre que nous avons. C’était une remarque fort juste. Mais l’on n’a pas fini d’en voir ces répercussions.

Ces répercussions sont sans fin. Mécaniquement, automatiquement, extérieurement elles sont sans fin. Pour que cela casse, il faut que ça casse en dedans, comme cela paraît bien en train de commencer à se produire, il faut que les répercussions automatiques, mécaniques, extérieures, soient interrompues par l’effet soudain de quelque cassure intérieure.

Une opération de cet ordre réussit toujours. Et elle est sans aucun danger. Au moins pour l’opérateur. Comment ces pauvres petits garçons s’apercevraient-ils