Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/84

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Au plein des événements intercalaires, du travail intercalaire, du fait intercalaire ; de la vie intercalaire, de l’histoire intercalaire, du monde intercalaire.

Ville du monde la plus royale, encore à présent la plus royale pour les rois (s’il y avait des rois) par les anciens rois ; la plus impériale, à cause de l’Empereur (il n’y a plus d’empereur) ; du monde ville la plus républicaine, s’il y avait quelque République.

Ville du monde pour des républicains la plus républicaine, pour des monarchistes la plus monarchique et monarchiste ; particulièrement pour les légitimistes la plus légitimiste et la plus légitime (il n’y a qu’une chose qu’elle ne soit pas, qu’une opinion qu’elle n’ait pas : Paris n’est pas, n’a peut-être jamais été beaucoup, en tout cas n’est assurément plus du tout orléaniste : c’est même la seule opinion qu’il n’ait pas, ou qu’il ait, comme on voudra (de ne pas l’avoir, de ne pas avoir cette opinion, l’orléaniste, l’orléanisme, de ne pas être cela, orléaniste.) Mais c’est un propos très délibéré, une opinion bien arrêtée. La ville aînée du monde, l’aînée des villes du monde ne pouvait pas s’arrêter à cette opinion, à cette situation. La ville aînée ne pouvait pas être, ne pouvait pas se faire une ville branche cadette.)

Pour des républicains ville du monde la plus républicaine. S’il y en avait. Et pour des réactionnaires ville aussi la plus réactionnaire du monde. Pour les conservateurs ville la plus conservatoire, la plus et la mieux conservée. Pour des révolutionnaires non pas seulement, non plus seulement ville la plus révolutionnaire, mais la seule ville révolutionnaire du monde.

La plus récente, la plus moderne, la plus nouvelle de toutes les villes modernes ; ville historique, ville antique