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les quatre fils aymon

suit jusqu’à la réconciliation de l’empereur et de ses barons. À partir de cet endroit, le manuscrit de l’Arsenal et le manuscrit de La Vallière concordent jusqu’à la fin.

V. Université de Cambridge, Collège de Peter-House, manuscrit 2.0.5. Ce manuscrit, sur parchemin, est formé de cent soixante-huit feuillets, à deux colonnes, quarante vers à la colonne. Le Maugis d’Aigremont[1] comprend les feuillets 1-56. L’histoire des Fils Aymon remplit le reste du manuscrit, moins le verso du dernier feuillet, mais il est incomplet : il y manque huit feuillets entiers entre les feuillets 145 et 146, soit mille deux cent quatre-vingts vers. Le texte correspondant à cette lacune va dans L, éd. Michelant, de la page 347, v. 18 « Puis manda ses barons, de venir les enforce », jusqu’à page 382, vers 33 : « Renaus a tant proié, sans orguel et sans ire », soit mille trois cent sept vers. La colonne B du recto du feuillet 160 est déchirée et, en outre, le verso de ce feuillet est souvent illisible, de même que le recto du feuillet 161. Cette observation s’applique aussi aux feuillets 167, verso, et 168, recto A, sans parler d’une déchirure qui supprime les seconds hémistiches des dix derniers vers du poème à la colonne B. L’explicit est : Explicit de [Renaut de] Montauban. Nous désignerons ce manuscrit par la lettre P[2].

La version que nous y lisons est, d’une manière générale, celle du manuscrit de l’Arsenal, qu’elle permet de compléter ou corriger en une foule d’endroits. Pour la Course, elle est intermédiaire entre A et C. Pour l’entrée de Charles en Gascogne, elle est conforme à L, et ne donne point, par conséquent, l’épisode où Renaud surprend les Français pendant que Roland et Olivier sont à la chasse ; mais comme A, elle est conforme à B C, pour les faits qui suivent le départ de Maugis

  1. C’est d’après le manuscrit de Peter-House, complété et corrigé à l’aide de C M, que j’ai publié ce poème. On y trouvera, p. 5-6, 315-318, quelques indications sur le manuscrit et la version qu’il contient.
  2. Dans l’article : « Note sur deux manuscrits des Fils Aymon » (Revue des langues romanes, 1887, t. XXXI, p. 49-58), je dis comment j’ai connu l’existence de ce manuscrit, par un fac-similé de l’Ecole des Chartes, qui donne les soixante-douze premiers vers des Fils Aymon, avec le titre inexact : Début de la Chanson de Maugis d’Aigremont. J’ai imprimé ce commencement dans cet article, p. 51-53.