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naître que la version A P et à plus forte raison le Maugis dont elle tient compte, ont été rédigés avant 1333.

Le manuscrit, ou plus exactement, le recueil Hatton, débute par la reproduction d’une partie commune à B C V A P M, mais se rattache à M, sauf les inventions mentionnées dans le résumé donné plus haut et les altérations diverses qui gâtent ce texte.

B
Observations sur le ms. La Vallière[1]

Les dix premiers feuillets (v. 1 — 3594 ; Mich. p. 1, 2, — p. 95, 23) forment un ensemble parfaitement homogène, d’une écriture fine et claire, de la fin du xiie siècle.

Les 29 premiers vers du feuillet 11, recto, A, occupent exactement la même hauteur que les 29 premiers vers du feuillet 10, verso C ; puis cette colonne se continue par trente-une lignes remplies par des vers dont le premier est : La ducoise lor a ses trésors defremés (v. 3624 ; Mich. p. 96, 15), avec cette particularité que les vers

Voir aseür par France quant jo i sui montés
Voire, ce dist la dame, ricement soit gardés
Quatre somiers amaine d’or et d’argent torsés
Parmi la maistre porte en la vile est entrés


(3640, 3641, 3646, 3650. — Mich. 96, 31 ; 96, 32 ; 96, 37 ; 97, 3) sont coupés à l’hémistiche et prennent chacun deux lignes. Le scribe a conservé la même réglure, mais a gagné du terrain en ne mettant qu’un hémistiche à quelques lignes.

À la colonne B, le nombre des vers ainsi coupés est fort augmenté :

Quatre fois le baisa par molt grant amistés
En la cité d’Orliens ai un tresor emblés
Quatre somier (en) amaine d’or et d’argent torsés
Vont s’en li fil Aymon, ne s’asseüre[nt] mie
A Orliens passent Loire, la tiere est desertie
Del roi .Yu. de Gascoigne ont la novele oïe
  1. Complément à la description des manuscrits. — Dans la Revue des Langues romanes, 1901, p. 33-37, l’on a (avec la photographie des feuillets 38-39 où se constate le changement de manuscrit) diverses remarques que j’ai en partie reproduites dans la description générale des mss., mais que je dois compléter ici, vu l’importance de la version La Vallière.