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rie (an 247). — L’horrible supplice d’Attilius Régulas, enfermé par les Carthaginois dans un tonneau armé en dedans de pointes de clous (an 503). — Le désespoir de la femme d’Asdrubal, tenant à la main le poignard arec lequel elle vient d’égorger ses enfants, et se précipitant ensuite elle-même dans les flammes du temple de la citadelle de Carthage (an 607).

XVIe siècle. — H. 0ra09. Long. 0m15. Larg. 0m10. § 3. - COLLECTION D’EMPREINTES EN PLATRE D’INTAILLES ET OE CAMEES.

869-870. — Deux boîtes à neuf tiroirs chacune, contenant. la première 550, la seconde 567 Empreintes en plâtre moulées à Rome vers le commencement de ce siècle, et contenant les reproductions des principales pierres antiques soit en creux, soit en relief, ainsi que les œuvres les plus remarquables des graveurs en pierre dure de l’époque moderne.

Les anciens aimaient passionnément les pierres gravées, et le nombre de celles qu’ils nous ont laissées se trouve encore, malgré l’injure des temps, fort considérable. A l’époque de la renaissance des arts en Italie, on les rechercha avec la plus vive ardeur, les uns pour en former des collections scientifiques appelées daclyliothèques, les autres pour les faire monter en bagues, bijoux ou objets de parure. Mais l’élévation de leur prix, tant à cause du travail que de la matière, ne les mettant à la portée que des grandes fortunes, il se forma de nouveaux graveurs qui, avec la plus louable émulation, surent restaurer l’art perdu de la gravure en pierres fines, et leurs travaux produisirent une grande quantité de belles pierres qui, sans rivaliser avec l’antique, en approchèrent toutefois assez pour donner une idée des chefs-d’œuvre de l’antiquité et les retracer aux yeux. C’est ainsi que les principaux monuments de cet art se sont trouvés reproduits, et que même de bons ouvrages originaux ont vu le jour. Pour les vulgariser encore davantage, on imagina de les multiplier les uns et les autres au moyen d’empreintes en p&te de verre, en soufre, en plâtre, etc., et les Italiens, habiles dans l’art de mouler, en ont exécuté des suites infiniment utiles pour l’étude. La collection qu’en possède le Musée de Rennes a été formée avec soin ; elle contient surtout des empreintes de graveurs modernes. L’école ila-