Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 188 —

tienne y est largement représentée. Dès le XV* siècle, Laurent de Médias, grand-duc de Toscane, à bon droit surnommé le Magnifique, avait fait graver quelques pièces importantes par Giovanni delle Comiuole (Jean des Cornalines), et on attribue à ce maître celles où l’on voit l’indication de son protecteur : LAVR. MED. ; on peut citer, décorées de ce nom illustre dans la suite du cabinet de Rennes : Diomède enlevant le palladion, Apollon et Marsyas, un Génie ailé sur un cippe. Au XVI* siècle, un autre Toscan, Pipr Maria da Pcscia, se fit aussi remarquer ; la célèbre pierre dite le cachet de MicheUAnge, et qui se trouve aujourd’hui au cabinet national de France, lui est attribuée, parce qu’à l’exergue il y a un pêcheur à la ligne prenant Un poisson, sorte de rébus retraçant le nom de l’artiste ; le cabinet de Rennes en possède une empreinte. Le XVI11*siècle a vu fleurir un grand nombre de graveurs sur pierre, et la collection de Rennes reproduit une quantité de leurs œuvres. Flavio Sirleti, mort à Rome en 1737, a copié plusieurs ouvrages grecs ; il signait en caractères grecs 4>. T. 2., qui doivent se lire OXaëiou Tou StpXexou ; la suite d’empreintes a de lui une copie du groupe de Laocoon, où il y a sur la base 4*. 2. On cite encore les Costanzi, Jean, Thomas, et Charles son fils ; la suite de Rennes possède de lui une tête nue d’Hadrien, ouvrage du chevalier Charles Costanzi. Il ne faut pas oublier Etienne Passalia, qui aussi signait en grec HA2AAIA2 ; on a ici de lui une cenlauresse allaitant son petit. Nul, toutefois, plus que Jean Pichler, ne doit attirer l’attention, car c’est l’un des artistes modernes le plus digne d’être remarqué, il était né dans le Tyrol, d’Antoine Pichler, graveur, qui mérite aussi quelque réputation ; mais quoique Jean Pichler fût né sujet de l’empereur, il doit néanmoins être compté parmi les artistes italiens, parce que c’est en Italie qu’il a pris le goût et les leçons de son art, et qu’il a exécuté ses chefs-d’œuvre. Il a fait un grand nombre de gravures dont plusieurs égalent presque l’antique. Il signait en grec II1XAEP, quelquefois IlIXAIIPOC, ou bien IIIXAEP EII01E1. Son œuvre est considérable. Parmi les pièces nombreuses que Rennes possède de lui, on citera des copies de peintures d’Hcrculanum, des copies des statues du Musée du Louvre, du Vatican, du Ca|iitole, du palais Barberini, de la villa Ludovisi, de la villa Borghèse acquise aujourd’hui par la France, de la Farnésine, de la galerie Médicis à Florence, etc. ; des copies des statues du cavalier Rernin, des copies des tableaux du Titien, du Carrache, du Poussin, des copies de bas-reliefs de Glodion, des copies d’intailles et de camées antiques, et une foule de sujets originaux. Après lui on peut citer, comme ayant exercé à Rome à la fin du siècle dernier la gravure avec le plus de succès : Amastini, de qui on a quelques bonnes têtes et un groupe de