Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/298

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 288 —

Donné par M. le Dr Godefroy au Musée de la ville. — H. du fer 0m73.

1001. — Autre à peu près semblable.

Coll. de Robien. — H. du fer 0m71.

1002. — Fer de Hallebarde trouvé dans le fossé de la ville de Rennes, près de la porte Saint-Michel.

Donné par M. le docteur Aussant au Musée de la ville.

1003. — Fer de lance. — Même donation.

1004. — Fer de pique emmanché dans un bois moderne.

— Long. 0m31.

1005. — Autre Fer de pique. — Long. 0m46.

C. Armes de jet.

1006. — Arbalète garnie d’un cric pour la monter.

L’arc en acier est sous-tendu par un nerf ou corde en boyau, lequel étant bandé descend jusqu’à l’éçhancrure d’une noix ou roue motrice, où il s’arrête. Une détente ou gâchette, pressée par le doigt de l’archer, quitte le cran ou coche inférieure de la noix et laisse échapper le nerf qui, attiré violemment par l’arc débandé, projette avec force et vitesse la flèche, qui est lancée au loin en passant sur le point de mire. L’arbrier est incrusté en os.

La noix manque ; le point de mire est emporté ; il n’y a plus de nerf à l’arc de l’arbalète.

Il y avait différentes manières de bander l’arbalète. On employait un cranequin ou pied de biche, et on appelait cranequiniers ceux qui se servaient de ces sortes d’arbalètes ; c’étaient les arbalétriers à cheval. Philippe de Comines (Coll. Pèlitot, liv. I, chap. VI) rapporte que lors de la ligue du bien public en 1465, Jean, duc de Calabre, fils de René, roi de Sicile, vint se joindre à Charles, comte de Charolais, et à François, duc de Bretagne, ayant avec lui « CCCC cranequiniers que lui avoit prestés le » comte palatin, gens fort bien montez et qui sembloient bien gens de