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supérieure au-dessous du cou ; ce sont le plastron qui couvre la poitrine, et la dossière qui protège le dos ; ces deux pièces sont réunies par des courroies serrées à l’aide de boucles. La saillie qui se voit sur la droite du plastron se nomme en vieux français le faucre ou fautre {fuicrum ) ; elle servait dans le combat à appuyer la lance, tandis que le cavalier se penchait sur l’arçon de la selle. Ici le faucre est à charnière et fait corps avec le plastron.

L’armure du bras est composée de plusieurs parties. On remarque d’abord les èpaulières, se dilatant par-dessus la dossière pour protéger les omoplates, se dilatant par-dessus le plastron pour couvrir les clavicules, avec cette différence que par-devant elle s’évide à droite pour découvrir le faucre et lui laisser passage, tandis qu’elle se développe au contraire à gauche pour couvrir le cœur, précaution qui n’a pas été inutile, car cette dernière partie de l’épaulière se trouve étoilée par suite d’un coup de lance reçu en pleine poitrine. Un gousset pratiqué sous l’aisselle permet au cavalier de mouvoir et lever le bras, dont l’articulation avec l’épaule est couverte par des lames mobiles qui glissent i recouvrement. Après vient le brassard composé de trois parties : la première le garde-bras, la seconde la cubitière, couvrant le coude et l’articulation qui a la possibilité de plier au moyen d’un gousset, la troisième couvrant Y avant-bras, s’ouvrant en deux parties au moyen d’une charnière et se fermant par un crochet ou morail. (V. ci-dessus, n° 1025.) Vient ensuite le gantelet destiné à protéger la main ; les articulations des doigts y jouent sans peine comme dans un gant, et la main n’y est nullement gênée.

Le ventre et la partie opposée sont protégés par des tassettes, bardes de fer au-dessous de la cuirasse, disposées à recouvrement et en forme de jupon court ; cette protection est complétée par des garde-reins. Les membres inférieurs sont couverts d’abord par des demi-cuissai ts ; les fantassins seuls portaient des cuissarts entiers ; viennent ensuite les genouillères, puis les grèves ou jambières, qui sont l’armure en lame qui couvre la jambe au-dessus du soulier. Les pêdiaux servant à la chaussure des pieds ; le soleret parlant de la cheville et couvrant le coude-pied avec des lames ; l’éperon s’attachant par-dessus avec des courroies.

Le cavalier est monté sur une selle ; les arçons, tant sur la partie de devant dont l’arc reçoit le nom de baltes, que sur la partie opposée qu’on appelle troussequin, sont également en acier fourbi ; des étriers pendent au moyen de courroies. La selle est garnie en velours rouge faisant housse. — 11 tient à la main la lance n» 995.