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est une incarnation de Lakohmi, femme de Viehnou, incarné lui-même sous le nom de Criehna. Une soivnte porte des rafretcinssements sur un plateau.

17. Le dixième, Avatara de Viehnou est le dernier. Il est encore à venir et n’aura lieu qu’à la fin du monde. Il terminera l’âge noir, notre âge. Viehnou apparaîtra alors sous la face menaçante du cheval exterminateur Kalki, d’où le nom de Kauuavatara donné à cette suprême incarnation, qui réduira le monde en poudre. Suivant les uns, Viehnou et Kalki ne sont qu’un seul et même être, centaure moitié homme, moitié cheval ; dans ce cas seulement, on a une véritable incarnation. Selon les autres, Viehnou sera monté sur Kalki. Au fond, ces deux idées reviennent au même. Vichnou-Kalki effacera tout par son éblouissante blaneheur, son attitude sera eeUe du coursier lancé au galop ; trois seulement de ses pieds poseront sur la terre, le quatrième sera levé pour la vengeance ; dès qu’il le laissera tomber sur le globe, les méchants descendront dans l’abime, la terre tremblante sera réduite en cendres par la flamme que vomira le serpent Adifsechen. Le peintre indien a représenté le cheval blanc Kalki avec ses ailes rouges, le pied droit levé prêt à le laisser retomber snr la terre. D’un côté de la selle est le carquois plein de flèches, de l’autre l’épée encore dans le fourreau. Le dieu Yicbnou vient de descendre de sa monture ; il est assis sur son trône, la couronne sur la tète ; son corps est tout bleu ; il tient à la main un cimeterre brillant comme une comète, flamboyant comme le soleil. Devant lui debout, un démon rouge, figure des méchants, implore en vain sa grâce. Le monde va périr et les méchants seront précipités dans les enfers- L’âge prescrit se trouvant accompli, va commencer un âge de vertu et de pureté, et l’on voit dans les airs, sur le sommet des montagnes célestes, les palais du paradis où les bienheureux jouiront d’un bonheur éternel.

18. Siva, la troisième forme de la Trimourti hindoue ; c’est dans l’opinion vulgaire le destructeur, s’opposent à Brahma qui orée, et k Viehnou qui conserve ; mais ce combat n’est qu’apparent. Siva est plutôt le modificateur, car s’il détruit, il reproduit et renouvelle aussitôt. Suivant la doctrine de la philosophie panthéiste de l’Inde, le inonde existe de toute éternité, s’identifiant avec son principe. La eréatnre ne peut pas plus périr que le créateur, et rien ne pouvant tomber de Vôtre an néant, la matière ne fait que se modifier sous une forme nouvelle, mourant pour renaître, renaissant pour mourir ; les opérations de la nature ne font que changer les fermes sens lesquelles paraissent les éléments dont elle est composée ; c’est à «s cercle de modifications sans fia que préside le dieu.