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Flor., pl. 54, no 4 ; pl. 55, no 5. — David et Mulot, id., I, pl. 88, fig. 3. — Mais on peut les voir conjuguées ou superposées : Léon. August., p. 1, fig. 1. — De la Chausse, p. 1, pl. 1. — Montfaucon, Ant. expi., Il, p. 298, pl. 422, n°s 4 à 7. — Gori, Mus. Flor., p. 3, pl. 54, fig. 3. — David et Mulot, id., I, pl. 83, fig. 1 ; pl. 85, fig. 3. — Chabouillet, Cat. du cab. imp., n° 2016.

Isis, suivant la mythologie égyptienne, était sœur et femme d’Osiris, et lorsque le culte de ce dernier se transforma en celui de Sérapis, Isis le suivit en gardant cette fonction symbolique. On peut voir au surplus dans l’initiation d’Apulée (Met., lib. XI) l’explication du mythe d’Isis conformément aux idées de son temps.

L’ornement de téte d’Isis, un bouquet de feuilles de perséa suivant les uns, de pêcher suivant les autres, est un symbole caché. Le "fruit de cet arbre est l’emblème du silence et de la vérité ; il a la forme du cœur, tandis que ses feuilles ressemblent à une langue qui, d’accord ensemble, composent ce résultat. Pline (Hist. nat., lib. XIII, c. 4 7) fait la description de la perséa ou persica d’Egypte, qui ne ressemble nullement à notre pécher ; il y revient encore, lib. XV, c. 43. Ce serait plutôt le balanites œgyptiaca (Delile). La perséa est encore décrite dans Dioscoride et Galien. Strabon en parle aussi, lib. XVII, ainsi que Diodore de Sicile. Quoi qu’il en soit de sa détermination botanique, Plutarque, De Is. et Os., dit positivement que la perséa était consacrée à Isis. Pâte de verre vert. — H. 0m01o. L. 0m012.

59. — Tête de face de Jupiter-Sérapis, entre la tête d’Isis couronnée d’épis et le jeune IIarpocrate, leur fils. La triade sacrée Osiris, Isis et Horus s’est transformée ainsi sous l’influence grecque. Hérodote, Eut., dit qu’Isis, en langue égyptienne, c’est Cérès. Appolodore, Bibl., lib. II, dit qu’Isis est appelée Cérès par les Egyptiens, ce qui est confirmé par Plutarque, De Is. et Os. Diodore de Sicile et tous les auteurs grecs affirment qu’Isis est la même divinité que celle qui est appelée par les Grecs Déméter ou Cér&s (Rolle, Myst. de Bacchus, II, p. 143). Tous les poètes donnent à Cérès pour attribut une couronne d’épis, comme la déesse de l’agriculture et du labourage (Horat., Carm. sœcul., v. 29. - Tibull., lib. I, eleg. 4 ; lib. II, el. 4, etc.). Elle est ainsi figurée sur les monnaies grecques et romaines. Ce fut sous le règne des Ptolémées qu’on créa la divinité et le culte d’Harpocrate. Ce qu’Horus était à Osiris, Harpocrate l’est & Sérapis (Ro)le, ibid., p. 200).