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tandis que la suivante est occupée à peigner sa mal tresse, une antre lui présente le miroir, et une troisième joue, pour la distraire, de la sitârah ou guitare. — 0<“13 sur 0m09.

Miniatures sur papier.

1424. — Chah-Djihan, grand-mogol.

Chah-Djihan (souverain du monde), surnommé Chehab-el-Dyn (lumière de la religion) naquit à Labore le 5 janvier 1592, de Djihan-Ghir. H monta sur le trône d’or des Grands-Mogols le l«r février 1628, à Agrah ; il s’installa le 1«T avril 1648 à Delhi, capitale de l’Hindoustan. An été et déposé par son fils Aureng-Zeb le 15 juin 1656, il mourut en captivité le 21 janvier 1666, à Agrah (Langlès, dans la Biogr. univ. de Michaud, t. VII, p. 618).

Aquarelle rehaussée or et couleurs représentant le grand-mogol assis sur son trône, le candjiar à la ceinture, un chasse-mouche à la main. — Coll. Aussant. Papier. — H. 0m18. L. 0m12.

1425. — Mohammed-Chah, sultan mogol de Delhi, sur son trône, entouré de ses ministres.

Mohammed-Chah, l’un des derniers rejetons de cette race de Tartares mogols qui remontait à Timour, monta sur Je trône de Delhi, Tan de l’hégyre 1131 (1719 de prenant les surnoms fastueux (Taboul modhaffer, nasser eddin, padichah ghazy (père do victorieux, défenseur de la foi, empereur vainqueur), titres qu’il ne put justifier, car ce fut sous son règne qu’arriva la dissolution du puissant empire que l’invasion musulmaue avait fondé dans l’Inde. Mohammed eut pour ministres Qamareddin-Khan (lune de la religion) et Khan-Douran, auxquels il avait donné le grade de amir oui omrah (commandant des commandants). Après plusieurs revers éprouvés par ces deux ministres, le sultan mogol jeta les yeux pour relever ses affaires sur Nizam-el-Moulonk, soubah-dar ou gouverneur de la province du Dekban, et lui donna l’ordre de se rendre à Delhi pour se charger de la suprême administration des affaires. Il se rendit à la Conr en 1721. Le colonel Gentil, dans ses Mém. sur l’Uindoustan, p. 130, raconte que les deux visirs allèrent au-devant de lui, près de Delhi, et le conduisirent au palais. C’est cette scène solennelle qu’a voulu rendre le peintre indien et qui fait le sujet du tableau historique qu’on va décrire.