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force et la durée du son différence qu’on ne saurait déterminer d’après les divers degrés de dureté, de pesanteur, de finesse de grain, etc Les minéralogistes chinois en distinguent de plusieurs espèces différentes. Consultez à ce sujet Millin, Dict. des Beaux-Arts, III, 265.

Les king sont encore aujourd’hui usités en Chine. William Milne, La vie i telle en Chine, trad. par André Tasset, rapporte, p 215, que dans le temple bouddhique de Tien-toung, les signaux se donnent au moyen d’un certain nombre de coups frappés lentement sur une pierre sonore placée à la porte, et que le bruit n’en a pas plutôt retenti qu’on voit les prêtres accourir.

H. 0m22. L. 0m49.

1586. — Petit Cheng, espèce d’orgue portatif dont le sommier est fait d’une calebasse et les tuyaux de bambous.

La construction et l’usage de cet instrument sont parfaitement expliqués dans les Mém. du P. Amyol sur la musique des Chinois, insérés au t. VI des Mém. sur l’hist., les sc., les arts des Chinois, par les miss, de Péking. Après avoir traité du son du bambou, p. 63, et du son de la calebasse (pao), p. 78, il s’exprime ainsi : * On coupe toute la partie supérieure qui forme le cou de la calebasse et eu ne réservant que la partie inférieure, de manière à pouvoir y adapter, un couvercle de bois. On pet ce ce couvercle d’autant de trous qu’on veut avoir de sons différents. On place dans chaque trou un tuyau de bambou plus ou moins long, selon le ton qu’il doit donner. Ces tuyaux, ne devant être que comme le canal du son de U calebasse, ne s rvent qu’à modifier ce son par leurs différentes longueurs, de manière à lui faire rendre tel ou tel ton l.e bout inférieur de ces mêmes tuyaux, celui qui entre dans le corps de la calebasse, est ’ exactement fermé avec un tampon ; mais une échancrure d’environ 5 ou 6 lignes de long sur 3 ou 4 de large, faite à quelque distance du tampon, tient lieu d’ouverture. On y applique une feuille très-mince d’or fin battu, au milieu de laquelle est découpée une languette de la longueur d’un pen plus des deux tiers de celle de la feuille. Cette languette, ne tenant à la feuille très-mince que par l’une de ses extrémités, peut être agitée en tout sens par le moindre souille et laisse un passage libre à l’air, soit qu’on veuille le pousser ou l’attirer à soi par le moyen d’un tuyau de bois qui a la forme du cou d’une oie, et qu’on a adapté au corps même de la calebasse pour servir d’embouchure. Chaque tuyau, continue-t-il, p. 228, a un trou dans sa partie inférieure ; c’est par ce trou que le vent