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pied, ne laissant libre que le gros orteil, et de briser en quelque sorte le cou-de-pied. Suivant d’autres, le pouce est replié sous les quatre autres doigts, qui sont rabattus eux-mêmes sous la plante du pied, qui finit par prendre la forme d’un poing fermé. 11 en résulte que les femmes marchent d’un pas court et précipité, en s’aidant des bras comme d’un balancier, exactement comme si l’on marchait sur les talons ; les Chinois comparent ce mouvement de progression aux ondulations du saule agité par une douce brise, et elles sont réduites à s’appuyer sur un parasol ou sur le bras de quelqu’un. Ces pieds délicats sont appelés les lis d’or. Les empereurs mandchoux et les familles tartares ont vainement cherché à supprimer chez les Chinois cette mutilation (L’abbé Grosier, t. V, p. 331 ; William Milne, La vie réelle en Chine, trad. par André Tasset, p. 7 à 14 ; le P. Hue, II, p. 463 ; Mag. pitt., V, 1837, p. 76, avec fig. ; Poussielgue, Le Tour du Monde, H, 1864, p. 78, 79).

L. 0ml6.

1604. — Catalogue of chinese objets in the South Kensington museum with an introduction and notes, by G. Alabasler. 1872 in-8° br.


IV. Cochinchine.

1605. — Un Chapeau de femme annamite, tressé en paille. (Les brides manquent.)

Coll. du président de Robien. — Larg. 0m50.


V. Japon[1].

A. Céramique.

Terres cuites.

1606 à 1616. — Onze petites Figurines représentant des

  1. Les objets japonais du Musée proviennent, ainsi que ceux de l’Inde et de la Chine, du Cabinet de M. de Robien, président an Parlement de Bretagne.