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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/182

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168 LES PLEURS lement te dévore, et tu ne pourrais jamais végéter, mais te dévorer au bûcher de ta mémoire. Femme, fille, mère et am : e, tu as été complète partout. Je ne dis rien de l’artiste : l’étais-tu autrement qu’avec tes passions sublimes ? Va, je t’ai comprise aussi. Moi, fourmi dans l’herbe, je t’éprouvais jusqu’au fond de mon intelligence voilée alors, et je savais pourquoi Garat qui t’écoutait l’oreille béante, et les mains tendues, pleurait com- me on doit pleurer en écoutant à la porte du ciel… "(Lettre inédite conservée à la Bibliothèque de Douai). Le député Kératry (1759-1869), qui fournit l’épigraphe de ce poème, est l’auteur de nombreux ouvrages de philosophie et de quelques romans. 36. Que ton cœur prenne ma défense (LA DERNIÈRE FLEUR). Un fragment de cette pièce a été repris dans la Couronne de Flore, 1837, sous le titre:La cloche bleue. 37. Triste et morne sur le rivage (A M. A. de LAMARTINE). Publiée dans le Mémorial de la Scarpe, 1832; reprise dans la France littéraire, 1834. Cette pièce est suivie dans les Pleurs de la poésie de Lamartine : Souvent sur les mers où se joue (A MADAME DESBORDES-VALMORE), qui avait paru dans le Mémo- rial de la Scarpe, 1831. Dans le livre qui a pour titre : Madame Desbordes-Valmore, Sa vie et sa correspondance (Michel Lévy, 1870), Sainte-Beuve a raconté (pp. 221-232) à quel quiproquo l’on doit les deux beaux poèmes de Lamartine et de Marceline Desbordes. "Il faut bien pourtant en venir aux hommages littéraires, à commencer par le plus magnifique et le plus royal de tous, celui de Lamartine. Lui seul en eut l’initiative, et un quiproquo y aida. Il y avait dans les dernières années de la Restauration un poète errant et des plus bohèmes, Franc-Comtois d’origine ou à peu près, resté de tout temps provincial, voué à l’Épître laudative et à l’Élégie, d’une verve facile et un peu banale dans son harmonie coulante, Aimé de Loy. Il avait poussé son odyssée