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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/202

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188 LES PLEURS avec une passion si grave, si sainte et si fidèle. Surtout en me rappelant ce nid où le mâle abandonné se livra tout à coup à une douleur si frénétique, et si puissante !. En 1799, lasse de la vie de privations qu’elle menait à Douai, Catherine Desbordes décida de se rendre à la Guadeloupe, afin de retrouver le mari d’une cousine devenu riche, "qui plusieurs fois avait appelé quelqu’un des siens pour lui rendre quelque chose de la patrie perdue., , (Note manuscrite de Mme Desbordes-Valmore). Elle emmenait la plus jeune de ses quatre enfants, la pauvre Marceline qui n’avait pas plus de treize ans. Quand elles arrivèrent en Amérique (fin de 1801), elles trouvè- rent la cousine veuve, chassée par les nègres de son habitation, "la colonie révoltée, la fièvre jaune dans toute son horreur… Ma mère ne para pas ce coup, écrit Marceline. Son réveil, ce fut de mourir à 41 ans. " Les sept dernières pièces (61-67) sont réunies à la fin des Pleurs sous le titre : AUX PETITS ENFANTS.