Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
7
POÉSIES DE 1819

POÉSIES DE 1819 aussi bon, aussi sensible qu’il est célèbre et savant, et que j’ai reçu de lui ce moyen de quitter l’Odéon où je languissais de misère comme mon maître anglais. "Je vous prie donc de faire servir à ces deux usages le contrat que je vous envoie. A ce prix, il m’est infiniment cher, et je vous en remercie. "Dites à M. Williams que ces petites sommes lui sont offertes par son écolière à qui il donnera encore des leçons plus tard, et ajoutez-y mille sincères compliments. Ce qui con- viendrait au mieux à ce brave anglais, ce serait une place de précepteur ou quelque chose à peu près. C’est la bonté sur la terre. "Moi, Monsieur, je suis de toute mon âme votre plus affectionnée servante. Mme DESBORDES-VALMORE "M. Williams a t-il donné à M. Alibert une lettre con- tenant deux élégies ? "Oui, Monsieur, je vous demande votre avis, vos con- seils. J’en adopterai avec vivacité, j’en rejetterai tout douce- ment, mais je les recevrai tous avec reconnaissance. "Le conte villageois de la petite Marie n’est pas encore copié ; il est un peu long. "L’Odéon est brûlé ; tout se détruit ainsi, mais la vie encore plus vite. Hélas ! Monsieur, cette flamme éteinte ne se rallume jamais ! Quand j’étais à l’Odéon, blessée par l’infor- tune, au moins cette idée ne me suivait pas. La mort était un mot vague, rien ne l’avait gravé au fond de mon cœur. J’étais alors une heureuse mère… A présent, je suis sur le point de le redevenir, et je pleure., , 7 Le 26 avril 1818, Marceline écrivait de Bruxelles à son libraire : " Monsieur, "Quand vous recevrez cette lettre, le manuscrit sera dans les mains de monsieur Alibert. C’est pour vous en prévenir