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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/224

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210 PAUVRES FLEURS 6. Souvent il m’apparut sous la forme d’un ange (CROYANCE). Publiée d’abord dans l’Églantine, 1834 ; dans les Étoiles, 1834 ; dans la Revue poétique du XIXe siècle, 1835. Dans l’Al- bum N° 2 de la Bibliothèque de Douai cette poésie est suivie de la mention : "2 août 1834, Lyon Le 25 mars de la même année, Marceline écrivait au sta- tuaire Théophile Bra (qui était son cousin) : "C’est à tes deux anges à genoux, mon bon Théophile, que je dois l’éclosion. d’une pensée qui couvait depuis des années dans le cœur de ta pauvre cousine. Tu conviendras qu’elle est si flagellée dans ce monde, qu’elle doit trouver et chercher constamment, comme toi, la vie au-dessus d’elle… " Le 20 septembre suivant, Marceline envoyait Croyance à son cousin avec le billet que voici : "Je t’envoie des vers que tu liras en te promenant sous le parvis Notre-Dame, je t’en prie ! Il y avait là une vierge, à qui je les dis au fond de mon cœur, en même temps qu’à une charmante mère qui aimait beaucoup la tienne. Sois heureux, Théophile ; car tu revois ton berceau qui s’honore de toi. Je suis si attendrie que je ne peux presque pas t’écrire…, , (Lyon, 20 septembre 1834. Let- tres publiées par F. Loliée). 7. L’année avait trois fois noué mon humble trame (AVANT TOI). Marceline se rajeunit dans ce premier vers:ce n’est pas de trois ans, mais bien de sept, qu’elle était plus âgée que son mari (Voir J. Boulenger, Marceline Desbordes-Valmore, sa vie et son secret, p. 171 ; L. Descaves, Vie amoureuse de Mar- celine Desbordes-Valmore, p. 117-118). Prosper Valmore était fils d’un petit acteur de province; Marceline l’avait connu enfant au Grand-Théâtre de Bordeaux, où elle joua, toute jeune, avant de s’embarquer pour les An- tilles. "Je ne pensais pas, disait-elle un jour à Delhasse, que cet enfant turbulent qui courait par toute la chambre, serait un jour mon époux ! (Rivière, Correspondance intime). „