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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/254

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240 PAUVRES FLEURS Débats, à la Revue des deux Mondes, au Correspondant, à la Revue de Paris, et c’est à ce dernier périodique qu’il donna, le 18 décembre 1836, une étude sur Mme Desbordes — Valmore. 39. Pourtant, mon Dieu ! ce monde est plein de belles choses (ADOLPHE NOURRIT, à Lyon, après la guerre civile). Adolphe Nourrit, né à Paris le 3 mars 1802, avait appris le chant avec le célèbre Garat. Il débuta à l’Opéra le 1er sep- tembre 1821 et, pendant quinze ans, fut le seul ténor de no- tre Académie nationale ; entre autres pièces il créa Moïse, le Comte Orry, la Muette de Portici, Guillaume Tell, la Juive, Robert le Diable et les Huguenots. Quand l’Opéra engagea le ténor Dupuy, il donna sa démission, et s’en fut jouer à Bruxelles, où un accident, qui lui arriva en scène, détermina chez lui une première crise de folie. Nourrit fit alors une tournée en Italie ; il chanta à Milan, à Florence et à Rome. Le 8 mars 1839, à la suite d’une représentation à laquelle il avait pris part à Naples, il se précipita par la fenêtre de son hôtel et mourut sur le coup : il avait 37 ans. Nourrit était un des meilleurs amis de Marceline, et sa mort affecta vivement la poétesse. Le lecteur trouvera ci-dessous quelques fragments de lettres où Marceline communique à Valmore ses impres- sions sur la mort de Nourrit (On vaudra bien noter que la poésie des Pauvres fleurs fut écrite avant la mort de Nourrit : Paris, 30 avril (1839). Il est doux et cruel de penser que tu arrives à Lyon pour rendre un si triste hommage à celui que nous avons tant pleuré. N’ôtons rien à l’admiration que nous devons tous à sa femme infortunée. Je n’ai pas l’ombre d’une de ses vertus. O mon cher ami, je t’en prie, ne sois pas aveugle sur ta pau- vre Marceline : je croirais que tu n’aimes en moi qu’un beau rêve de ton imagination., Orléans, 6 mai 1839. … La blessure que cet homme innocent nous a faite, s’est rouverte à ta lettre, comme pour souffrir avec toi, mon (1