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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/269

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PAUVRES FLEURS 255 nous avons aimé au monde. Tous les biens se perdent et s’évanouissent, ce but seul est immuable. Rien n’humilie avec la foi dans ce juge équitable et tendre. Il nous rend tout ce que nous avions cru volé ou perdu. J’aime beaucoup Dieu ! Ce qui fait que j’aime encore davantage tous les liens qu’il a lui-même attachés à mon cœur de femme. Tu sentiras aussi par degrés toutes les fougues de ton cœur d’homme s’apaiser devant cet immense amour qui purifie tous les autres, et tu seras comme un enfant qu’une fleur contente et rend riche. Juge de quelle considération tu peux t’entourer jusque dans cette retraite qui sera devenue le lazaret de ton âme, cher ami !, , (14 avril 1843. Lettre inédite de la Bibliothèque de Douai). L’idée que Marceline exprime aux vers 21 et 22 de ce poème : Voyez ! je suis comme une feuille Qui roule et tourbillonne au vent, se retrouve dans une lettre à Caroline : "… Les événements et la volonté d’autrui défont tous mes projets et tous mes désirs ; je ne suis qu’une feuille qui roule à tous les vents contraires. (Lyon, sans date. Collection de la Bibliothèque de Douai). 65. O ma charmante mère ! (LA TOMBE LOINTAINE). Cette poésie figure dans l’Album N° 10 de la Bibliothèque de Douai ; elle n’y porte pas de titre, mais la date : Milan, juillet 1838. 66. Comme aux inertes flancs de sa mère expirée (L’AGONIE DU MINEUR). Cette pièce fut inspirée à Marceline par un fait qu’elle a raconté elle-même à la suite de cette poésie : "Un ouvrier de Lyon fut englouti vif ef vécut sous la terre l’espace de onze jours. Le prêtre qui descendit pour l’assister du dernier sacre- ment le rapporta dans ses bras à la foule rassemblée qui les croyait morts tous deux. 67. Deux vrais amis, deux chiens arrêtés dans la rue (DEUX CHIENS).