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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/28

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POÉSIES DE 1819

14 POÉSIES DE 1819 Revenons à votre livre. Il est charmant. Je voudrais que vous vous appliquiez à la prose. Rien n’empêcherait de l’entremêler de quelques romances. Mais j’ai la certitude qu’un roman de vous aurait un grand succès. Au surplus, si vous entreprenez quelque chose, il faudra le mûrir et composer un livre qui reste… Savez-vous que je ne suis pas content du tout de votre libraire Louis ? Mon intention était de vous faire une surprise. Je voulais employer le prix de votre ouvrage à quelque chose qui vous fût agréable, pour vous le faire parvenir à Bruxelles. Ne voilà-t-il pas qu’il me répond sottement, la veille du pre- mier de l’an, qu’il a employé tout son argent pour les gra- vures, qu’il faut attendre, etc. Je lui ai écrit sur cette pitoyable conduite deux mots qui ne l’ont pas flatté. Bon Alibert. Le 17 janvier 1819, Marceline écrivait à son frère Félix qui se trouvait alors à Saint-Rémy, chez sa sœur Eugénie (1) : "Nous n’avons pu tenir contre l’ennui terrible de ce pays. Tous les malheurs m’y éprouvent. Madame Gantier, la jeune, est au plus mal… Cette dernière perte comble la mesure, et nous fuyons cette ville comme un lieu d’exil et de larmes….. J’ai prié mon oncle d’envoyer à Eugénie un exemplaire de quelques élégies qui viennent d’être imprimées. Je voudrais bien qu’il en joignît un pour toi, mon ami, si cela peut te faire. quelque plaisir. Il y en a de si tristes, que vous me croirez voir en les lisant. Le dessin si joli de mon oncle est à la tête du livre… Demande à Camille si elle serait contente de voir sa petite marraine…(2), (1) Lettre inédite (Bibliothèque de Douai). (2) Marceline. 91