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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/30

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POÉSIES DE 1819

16 POÉSIES DE 1819 Marceline Ce fut un bert qui soignait ma santé devenue fort frêle, déclare-t-elle dans une note à Sainte-Beuve, me conseilla d’écrire comme moyen de guérison, n’en connaissant pas d’autre. finit par s’éprendre de son médecin ; mais celui-ci ne lui té- moigna jamais qu’une " affection clairvoyante et courageuse. amour blanc., , (L. Descaves, La Vie amoureuse de Marceline Desbordes-Valmore)… Plus tard quand elle fai- sait partie de la troupe de l’Odéon (1813-1815), Marceline tomba sur les genoux au cours d’une représentation ; on l’em- porta après le spectacle chez M. Alibert et elle dut garder la chambre huit jours (Lettre à Prosper Valmore, 20 décem- bre 1840)… C’est Alibert qui, en prêtant à Marceline 300 francs, lui donna " le moyen de quitter l’Odéon où elle languissait de misère. (Lettre au libraire Louis, 16 avril 1818). 11 La sollicitude du "bon Monsieur Alibert, , s’étendait à toute la famille de Marceline, ainsi qu’elle-même en témoigne dans cette lettre inédite adressée à Duthillœul et datée du 24 juin 1827 : "J’ai vu en passant Monsieur Alibert qui m’avait prise en affection et lui avait assuré à St-Louis une petite place con- venable où il était bien., , (Bibliothèque de Douai). L’hospita- lisé de Saint-Louis n’était autre que Félix Desbordes, le frère de Marceline ; et cependant c’est à ce même Félix que Mar- celine, oubliant la générosité du docteur, écrivait de Bordeaux, le 8 février 1824 : " Ton projet de retourner à Douai m’épou- vante pour toi. Notre famille y a été si malheureuse ! Nous n’y avons pas un ami. A quel titre pourrai-je écrire au maire et quel emploi lui demander ? Quant à monsieur Alibert, mon cher enfant, nous ne pouvons rien en attendre que des services relatifs à son état:une consultation gratis quand nous sommes malades ; c’est là tout ce que j’en ai jamais obtenu. De pa- reilles connaissances sont brillantes; mais cette protection ne m’a été d’aucun secours quand j’étais malheureuse, et j’ai perdu mon état et mon avenir, sans que personne n’ait jamais tendu une main secourable quand j’étais accablée par l’infor- tune. Tu dois t’en ressouvenir, et ma sœur te le rappellera elle-même : car elle m’a vue bien malheureuse et bien abandonnée à Paris., , (Lettre inédite conservée à la Bibliothèque de Douai). 11 11