Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/316

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

302 BOUQUETS ET PRIÈRES s’y cache comme dans le sein d’un frère, quand les yeux sont trop pleins de larmes pour suivre les lignes qui tremblent et s’animent trop ?, , (18 juillet 1842. Publiée par A. Pougin, La jeunesse de Mme D.V.). Sainte-Beuve fut un ami très dévoué pour les Valmore (1). Il admirait vivement le talent de la poétesse qu’il célébra par de nombreux articles et le livre qu’il fit paraître sur elle en 1860. Il n’était pas non plus insensible aux charmes d’Ondine, avec qui il avait ébauché une idylle dont on pensait qu’un mariage serait la conclusion. Mais le critique amoureux se déroba, sans que l’on ait jamais très bien compris pourquoi. Les lettres de Marceline fourmillent de phrases affectueuses à l’adresse de Sainte-Beuve : 26 août 1839. (1 … Avant-hier je me suis laissée conduire chez Mme Ré- camier qui m’attendait, par M. de Sainte-Beuve toujours le même, c’est-à-dire enfant, aigle et papillon. 21 30 août 1839. 11 … J’ai revu M. de Sainte-Beuve, affectueux et serviable. „ 19 décembre 1839. "… Mme d’Agoult m’a cherchée et trouvée par M. de Sainte-Beuve qui se proclame à tous notre ami., , (Boyer d’Agen, Lettres de Marceline à Prosper Valmore). (1) Voici un quatrain que Marceline a dédié à Sainte-Beuve : A Sainte-Beuve. "Vous avez une plume, au vulgaire cachée, Qui semble près du cœur, toute vive arrachée, Comme si quelque oiseau, divin et familier, Logeait dans ce cœur tendre, et s’y laissait lier. „ Cette petite pièce n’est pas datée. M. de Speolberch de Lovenpoul, qui l’a publiée pour la première fois dans son Sainte-Beuve inconnu (p. 189), senible la croire antérieure à 1836. En août 1833, Sainte-Beuve avait publié dans la Revue des Deux Mondes un article des plus aimables et des plus justes sur les Pleurs ; il allait même jus- qu’à recommander Une Raillerie de l’amour, petit roman naïf et fade à la mode du temps….. Mme Valmore dut lui savoir gré de la flatteuse opinion qu’il avait d’elle, et c’est peut-être pour l’en remercier qu’elle lui adressa ce quatrain (J. Bou- lenger, Ondine Valmore, p. 27).