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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/320

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306 BOUQUETS ET PRIÈRES 23. N’entend-elle jamais une voix mc défendre (LE MAU- VAIS JOUR). 24. Vous le saurez, la vie a des abîmes (MOI, JE LE SAIS. A Mademoiselle Louise Crombach). Cette pièce parut d’abord dans le Keepsake de l’art en province, 1842. Louise Crombach était couturière à Lons-le-Saulnier, lors- que les refrains politiques des réfugiés polonais lui inspirè- rent ses premiers vers : du moins c’est elle qui l’a dit. Mme Tastu la protégea. Vers 1845, elle passait en Cour d’Assises : nommée inspectrice de Saint-Lazare, elle s’était laissée atten- drir par les fables d’une faussaire qu’elle avait fait évader. C’était une très romantique personne. (J. Boulenger). Louise Crombach était très liée avec Marceline ; elle était aussi fort intime avec Ondine. Voici quelques lignes où On- dine parle à son père de cette amie : "… A propos de poésie, tu n’as pas entendu parler de Mademoiselle Louise Crombach. C’est une jeune fille sortie du peuple, pleine d’esprit, et, ce qui vaut mieux, qui fait des vers pleins d’élévation et de la prose charmante. (Paris, 13 avril 1840). Et Marceline surenchérit encore en écrivant à Ondine : 11 novembre 1840. "Louise Crombach est très judicieuse et bonne ; c’est une bonne fille, et j’aurais du plaisir à la reprendre. „ 26 août 1841. "Louise m’a donné un livre d’elle. Je pleure tout à tra- vers parce qu’il y a de la vérité, de la grâce et des misères. Elle t’embrasse. (Autographe à la Bibliothèque de Douai). Et cependant, lorsque Louise Crombach passa en cours d’Assise, Marceline chercha à éviter de donner son témoignage (il est vrai qu’elle avait horreur de la foule), et elle écrivit au docteur Veyne : "}