Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/336

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

322 BOUQUETS ET PRIÈRES Mais après ces beaux chemins, les yoyageurs connurent « l’effroi de deux abîmes, , (vers 113). » La vie tremble en moi et devant mes yeux, malgré mon courage, écrivait Marceline à son ami Lepeytre après son retour d’Italie. Nous avons été à deux doigts de la mort, sur le Simplon ; mais nous voici tous quatre entourés d’affectueux amis., , (Lyon, 5 octobre 1838). Hippolyte Valmore commente ainsi ce passage : "La diligence à la descente côtoyait l’abîme. Un voyageur sauta à terre et ramena les chevaux vers le bord intérieur de la route : "Oh ! nous avions deux pouces !, , disait le conducteur., , 45. Jour cher au pèlerin qui demande sa voie (LE DIMANCHE DES RAMEAUX). Cette poésie fut, sans doute, ébauchée au cours du voyage d’Italie ; Marceline en griffonna alors quelques vers dans son carnet. Elle reprit cette pièce et la termina après une nouvelle catastrophe la fermeture de l’Odéon, le lendemain du jour des Rameaux. (Voir Descaves, Vie douloureuse, p. 176 et la lettre de Marceline à Boitel, datée du 4 mars 1842 (dans Vial, M. D.-V. et ses amis lyonnais). - - 46. Jeune homme irrité sur un banc d’école. (***) Cette pièce a paru d’abord dans la Revue du Lyonnais (1843), sous le titre : A M. Gaschon de Molènes. Gaschon de Molènes, critique en titre de la Revue des Deux Mondes, avait écrit un article très dur contre les femmes- poètes, et où Marceline était attaquée vivement. " Ses élégies, y lisait-on, ont l’intérêt que présentent toutes les lettres amou- reuses, intérêt très puissant pour ceux qui les ont écrites ou ceux à qui elles sont adressées, mais très faible pour ceux que le hasard ou une indiscrétion en a rendu maîtres. Justement blessée, écrit Sainte-Beuve, Madame Desbordes- Valmore répondit sans méchanceté, sans colère, avec un mouve- ment naturel, vrai, triste et vif. Elle a très finement touché le fouet pédant du rude écolier avec un poétique bouquet de roses, un peu tourné, non sans raison, du côté des épines.,