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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/337

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BOUQUETS ET PRIÈRES 323 47. L’ange nu du berceau qui l’appela Marie (A UNE BELLE MARIE). Celle que Marceline appelait la belle Marie, était la jeune Marie-Louise Koch, que Léon Boitel avait épousée le 19 septem- bre 1833… Marie-Pierrette, leur fille était née le 28 mars 1837 (Cf. Vial, Mme D.-V. et ses amis lyonnais). 48. Que font les poissons d’or sous la prison de verre (LES POISSONS D’OR, A M. Alibert, médecin). Cette pièce a paru pour la première fois dans le Dahlia (1840) ; elle y est dédiée à M. A… médecin, et comporte cette variante : "Que font vos poissons d’or dans…. 12 Alibert mourut au mois de novembre 1837, et cette poésie est la dernière que Marceline lui ait dédiée. En janvier 1836, Marceline écrivait à l’éditeur Charpentier qui faisait imprimer son Salon de lady Betty : "Oui, Monsieur Charpentier, Monsieur Alibert m’écrit: Ne me dédierez-vous rien avant que je meure ? Cela m’a fait pleurer; car il a aimé beaucoup et un peu secouru mon oncle ! Je n’ai rien que ce petit volume, et je le lui offre au nom de tous les malheureux que je lui ai jetés dans les bras et qu’il a recueillis, à mes prières, dans son hôpital Saint-Louis. Je lui en ai porté de tous les rangs, de tous les âges et de tous les partis:vous savez comme j’ai du courage quand je ne demande rien pour moi. Il ne m’a jamais refusé un pauvre, et je n’ai rien que ce livre pour l’en remercier. Vous arrangerez cela avec lui, et vous me direz s’il est temps de faire précéder le titre par cette page que je vous enverrai alors de suite. (J. Marsan, Mme D.-V. et G. Charpentier, Lettres inédites, dans le Mercure du 15 avril 1921). Mais cette lettre dut arriver trop tard; car le volume parut sans la dédicace demandée. Voici en quels termes Marceline apprit la mort d’Alibert à son ami Gergerès : "… Sans en oppresser votre tendre indulgence pour moi, je vous dirai que Dieu m’a honorée de ses plus graves épreuves et que je les ai subies à genoux. Monsieur Alibert, l’ami fidèle de ma première