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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/34

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POÉSIES DE 1819

20 POÉSIES DE 1819 crois), garde du corps impérial du génie, né à Béthune le 1er avril 1775, qui devint par la suite architecte-adjoint de la ville de Bruxelles. Albertine mourut à Bruxelles à peine âgée de 32 ans, le 7 avril 1819, et son mari, qui quelques années après avait épousé en secondes noces sa belle-sœur, Héloïse Gantier, mourut lui-même en cette ville, le 30 juillet 1835. Albertine était un peu musicienne et mit en musique des vers de son amie Marceline, ce que prouve cette annonce du Journal des Dames (Bruxelles, du 22 février 1818) : "Trois romances, paroles de Madame Desbordes-Valmore, musique et accompagnement de guitare, composées et dédiées à madame Vanderfosse, née Gou- ban d’Hoogvorst, par Mme Albertine Gantier, amateur. Prix du cahier 2 francs (Note d’A. Pougin, dans La jeunesse de Mme Desbordes- Valmore, p. 22). Le souvenir d’Albertine resta toujours présent au cœur de celle qui l’avait tant aimée. Sur une page d’un des albums de Marceline que l’on peut voir à la Bibliothèque de Douai, on remarque un dessin représentant l’ombre blanche et vaporeuse d’une jeune fille debout près d’une tombe. Au-dessous se lisent ces mots : La première au rendez-vous, et, au revers, le nom : "Albertine Gantier !, , A d’autres pages l’on retrouve le même visage, le même nom, entourés de fleurs, de pensées et de myosotis. C’est qu’en effet l’une de ces affections de jeunesse qui ne se remplacent plus, affections ingénues et passionnées, pleines d’enthousiasme et de candeur, avait uni, l’une à l’autre, Marce- line et Albertine. "Je rencontre sur mon chemin, écrit Frédéric Loliée (Œuvres choisies de Marceline), de petites lettres toutes simples d’Albertine à Mlle Desbordes. Quelle impatience de camaraderie jaseuse ! Quels innocents transports d’une amitié pressée de se répandre en douces paroles et en chères confidences : "Ma Marceline, Ah ! ma chère petite, que nous allons nous retrouver ! Crois-tu "J’apprends que tu arrives et je ne puis contenir ma joie. que je n’y peux penser sans aussitôt sentir mes larmes couler