Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/348

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

334 LES ANGES DE LA FAMILLE Musée des familles, où son ami H. Berthoud insère quelques lignes d’elle, nous ne retrouvons son nom nulle part. En 1845, elle écrira à Caroline Branchu : " Pour moi, bonne chérie, j’ai gagné un peu d’argent avec des contes d’enfant, et je demande à Dieu qu’il me donne du travail. (Lettre du 25 Lepeytre de "Moi, je suis à moitié morte, et j’écris des contes d’en- fants, à cinq francs la page d’impression dans un journal…. Un éditeur m’a proposé ce marché:un volume de contes inédits pour les enfants, composé de huit ou dix petits drames; 500 francs pour un tirage de 5.500 exemplaires. Voilà à Paris ce que l’on nomme la littérature de femme !, (29 Novembre 1845). "Mais ce projet n’aboutit point. Cependant la situation de la pauvre Marceline allait s’aggravant de jour en jour. Le 9 février 1848 (elle habitait alors au nº 89 de la rue de Richelieu), la poétesse écrivait à un de ses amis : "Je vous remercie bien tard du soin que vous avez pris pour moi. Je suis malade de la recherche inutile d’un logement, par le froid le plus rigoureux ou la pluie. Notre nid tient à peine parmi les murs croulants. On ne pourra bientôt plus monter l’escalier. M. Lehuby m’a dit, en recevant les manuscrits des petits Drames des enfants, qu’il était surchargé des comptes de 1848 et ne pourrait peut-être lire avant bien du temps. Ce peut-être m’a bien abbattue dans les tristes réalités du moment. Soutenir honnêtement une chère famille est difficile jusqu’à la fin des deux surnumérariats que vous savez, si je n’obtiens aucun relief de ma misérable plume….. " Cependant, le 18 décembre de l’année suivante, Marceline annonçait à son frère qu’elle avait trouvé un éditeur pour son nouveau livre, mais dans quelles conditions ! "Je croule sous le travail, écrit-elle. Travailler tant pour rien est amer ! est c’est là où en sont arrivées les choses en librairie. Je viens de donner mon livre, uniquement pour rien, mais comme justification de la pension dont on m’a laissé les deux tiers. 13 octobre 1845). Le mois suivant, elle fait part à son ami pourparlers qu’elle avait avec un éditeur :