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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/40

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POÉSIES DE 1819

26 POÉSIES DE 1819 trand Guégan, qui a longuement étudié la vie de Marceline, nous donne les précisions suivantes : " Le 25 juin 1810, naît à est gravement malade. A peine rétablie, elle se rend en Paris Màrie-Eugène, le fils naturel de Marceline. Marceline Normandie, avec l’enfant, chez l’une de ses sœeurs où elle vivra elle-même jusqu’à son retour à Paris. Avant la naissance de l’enfant, elle avait rompu violemment avec son amant, et celui-ci était parti pour l’Italie ; peut-être aussi n’a-t-il fait (Calen- ce voyage qu’en 1815, après la seconde rupture. drier Valmorien, page IX). Cet enfant mourut à l’âge de cinq ans ; voici, d’ailleurs, son acte de décès : "Du onzième jour du mois d’avril, l’an dix-huit cent seize, à onze heures, acte de décès de Marie-Eugène De Bonne, décédé le 10 de ce mois, à neuf heures de relevée, âgé de cinq ans neuf mois et seize jours, né à Paris (Seine) demeurant rue de l’Evêque, 5° section, n° 1377, fils de M. Jean-Eugène De Bonne, négociant, et de dame Marceline Desbordes, conjointe…. Jean-Eugène De Bonne qui a signé cet acte comme père prétendu, était caissier au théâtre de la Monnaie de Bruxelles. Et c’est par complaisance, pour épargner à la jeune fille un aveu humiliant, qu’il s’est dit mari de Marceline et père de l’enfant. Or, après avoir longtemps fouillé les documents dont on dispose, et après avoir pris connaissance des documents que nous a fournis M. Ségu, nous avons acquis la conviction que le premier amant de Marceline, le père de cet enfant, est Latouche. Marceline adorait son enfant. Dans une lettre inédite, adressée à son frère Félix, elle écrivait : "….Adieu, je t’embrasse de tout mon cœur et guère plus gaiement que le jour de ton départ qui a été pour moi un vrai jour de deuil. Eugénie et son mari te disent mille amitiés. Eugène t’embrasse et te dit qu’il t’aime bien et que si tu venais, ça lui fra (sic) plaisir, mais que tu ne viens pas et que tu vas dans ton gétiment (sic). (Bibliothèque de Douai). Aussi la mort du petit Eugène call- sa-t-elle à Marceline un immense chagrin. Quelques mois après l’avoir perdu, elle écrivait à son frère : "Ah ! mon cher Félix, n’oublie jamais cet aimable enfant. C’était l’innocence et le