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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/41

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POÉSIES DE 1819

POÉSIES DE 1819 27 bonheur sur la terre. Quelle perte pour une mère ! Oui, tu écriras à Monsieur Debonne, si tu le veux. Il s’est conduit toujours bien avec ceux que j’aime. Il a beaucoup souffert aussi, car il est très bon. Juge quel voyage pour lui ! Mon cœur en saigne de pitié. Il me demandait l’autre jour de tes nouvelles., , (5 septembre 1816, Bruxelles. Lettre inédite conservée à la Bi- bliothèque de Douai). Voici encore un fragment de lettre, également adressée à Félix : "… Quelle année vient de s’écouler pour votre pauvre Marceline !… Et ce qu’elle m’a ravi ne me sera jamais rendu, mon ami, non jamais dans ce monde ! Il faut attendre la fin d’un voyage pour moi bien long ! Mon cher fils, mon aimable enfant m’en rendait toutes les peines plus légères. Jamais un enfant adoré, pleuré à chaque heure par sa malheureuse mère, n’a mieux mérité de l’être. T’en souviens-tu ? Qu’il était beau ! Qu’il était bon !, , (2 janvier 1817). Vingt-quatre ans après, le 26 octobre 1840, Marceline écri- vait encore de Bruxelles à ses enfants : "Mes chers enfants, je vous conjure d’être heureux et de vous défendre surtout de ces tristesses sans cause dont l’imagination fait tous les frais. Toujours craindre le malheur, c’est oublier Dieu, et je l’aime tant de me laisser être votre mère, moi que ce doux nom a rendu si malheureuse dans cette ville où me voilà !, , (Lettre inédite de la Bibliothèque de Douai. Les mots en italique sont en très grands caractères dans l’original). 28. N’approchez pas d’une mère affligée (LES DEUX MÈRES). Les Elégies sont suivies de TRENTE-ET-UNE ROMAN- CES (29-59) : 29. En vain l’Aurore (LE SOIR). Publiée d’abord dans l’Almanach des Muses de 1815 (1) et signée : Mile Desbordes ; (1) On voudra bien observer que l’Almanach des Muses de 1815 a été im- primé en 1814 et que, par conséquent, la présente élégie a été écrite au plus tard en 1814. Cette remarque, relative à la datation des pièces, s’applique à tous les almanachs et à tous les chansonniers que l’on rencontrera au cours de cette bi- bliographie.