Aller au contenu

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

38 POÉSIES DE 1820 Bibliographie de la France le 1er juillet 1820 (1) présente, d’ail- leurs, ce volume comme une troisième édition alors qu’il n’est que la deuxième édition des Poésies (2). HISTOIRE DES POÉSIES DE 1820. Le libraire Louis reçut le texte du volume dans les trois premiers mois de 1820. Comme il eût souhaité ajouter au recueil de 1819 plus de pièces nouvelles que ne lui en offrait Marce- line, celle-ci lui répondit : " Je n’ai pas, je vous le jure, quatre vers à ajouter au recueil. Je ne sais plus où il y en a, ni comment on en fait… Parlez d’aimer à quelqu’un qui sort d’une passion malheureuse, et vous serez bien reçu… Je ne me charge pas d’annoncer à mon oncle ce que vous me dites. Je vous avertis que je l’ignore devant lui, et que vous ne m’en avez pas dit un mot. Rejetez-vous, je vous en prie, sur ce qu’il vous a fait trop attendre, et n’ajoutez pas une raison à celle-là ; car, si c’est un prétexte, c’est le meilleur. Il eût mieux valu suivre le conseil que j’avais hasardé plusieurs fois : c’était de ne rien mettre du tout, , (3). H. de Latouche qui, le 5 octobre 1819, écrivait à Mme Des- bordes-Valmore comme à une femme qu’il n’aurait jamais ren- contrée, (4) revit sans doute les épreuves et, en tout cas, s’occupa du traité. C’est ce qui ressort d’une lettre de Latouche au li- braire Louis, datée du 12 juin 1820 : "…..J’irai voir demain Mme Valmore et finir ce qui regarde son acte avec vous. Force (1) En voici le texte : "N. 2439. Poésies de Mme Desbordes-Valmore. Troi- sième édition. In-8º de 12 feuilles un quart. Impr. de Didot le jeune, à Paris. A Paris, chez François Louis. (2) L’exemplaire que Marceline offrit à Alibert faisait partie de la collection L. Barthou. Il est relié en vélin blanc et doublé de moire bleue. Sur le premier plat le nom "Mr ALIBERT, , gravé en lettres dorées (capitales Didot et anglaise), est entouré d’un cadre doré composé de filets doubles et d’une guirlande de roses. (3) Lettre inédite du 9 avril 1820 (Collection H. de Favreuil). La dernière partie de la lettre a évidemment trait à des illustrations de Constant Desbordes que Louis ne voulait point faire paraître dans l’édition de 1820. (4) J. Boulenger, p. 163.