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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 1.pdf/63

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POÉSIES DE 1822 Rapportant dans l’Atelier d’un peintre (1833) l’impression que lui fit son amant la première fois qu’elle le rencontra, Marceline écrit encore : "Elle voulut le voir, le connaître ; car il lui sembla qu’en ce moment, elle le regardait tout à fait pour la première fois. Mais d’où vient qu’en même temps elle croyait se rappeler le connaître depuis longtemps, bien longtemps avant qu’il vînt ?…. C’est étrange comme elle se le rappelait ! Elle ne put se rendre compte de ce prodige et baissa la tête sous son poids brûlant., , 49 4. Ma sœur, il est parti ; ma sœur il m’abandonne (ÉLÉGIE). Publiée d’abord dans les Annales de la littérature et des arts (1820), puis dans l’Almanach des Muses de 1821. Dans l’Album n" 13 conservé à la Bibliothèque de Douai, cette élégie est datée de juillet 1820. 11 Nous nous rallions entièrement à l’opinion de M. Bertrand Guégan (ouvrage cité, I, 408) : "Ce n’est pas à sa sœur Cécile, ainsi que le prétend Hippolyte Valmore, mais bien à Eugénie la cadette, que Marceline s’adresse dans ses Élégies. La cor- respondance de Marceline, les lettres contenues dans l’Atelier d’un peintre prouvent sans nul doute qu’Eugénie était la sœur préférée, celle qui recevait toutes les confidences. On a remar- qué que le fils naturel de Marceline s’appelait Eugène, et il est fort vraisemblable que Marceline passa chez Eugénie (sur des rives sans fleurs), les trois étés qu’elle vécut loin de Paris (1810-1812). Née à Douai le 17 novembre 1780, Eugénie— Marie- Anne Desbordes épousa en 1808 Désiré Drapier, contremaître dans une filature aux Andelys. Elle mourut à Paris le 7 sep- tembre 1850.. D’ailleurs Marceline, s’adressant" à sa sœur dans une de ses élégies, la plus déchirante de toutes peut-être : Qu’ai-je appris ? le sais-tu ? sa vie est menacée… nomme Eugénie au vers 68. Dans l’Atelier d’un peintre, ce roman où elle se met en scène sous le nom d’Ondine, l’héroïne a une sœur du nom d’Eugénie. "Les jours de fête, Ondine les consacrait à s’exa- miner pour rendre à sa sœur un compte pieux d’elle-même. G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 4