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profondément, s’accompagnent de diarrhée, etc., et la mort arrive. La lymphangite, la phlébite, l’infection purulente, la gangrène des sétons, divers accidents de cachexie, sont encore des effets de l’air confiné. Ces complications se manifestent surtout dans les locaux où sont rassemblés les animaux malades, à l’occasion des opérations chirurgicales, des solutions de continuité accidentelles, etc. Autrefois, à l’école de Toulouse, les cas d’infection étaient communs dans les écuries à dix chevaux ; sur la demande de M. Lafosse, on réduisit ce nombre à huit, puis à six, et, depuis, l’infection ne s’est plus manifestée.

Certaines directions des vents sont regardées à Toulouse comme funestes à toutes les opérations, quelques simples qu’elles soient : tels sont les vents du Sud-Est, du Sud-Ouest. Pendant que règnent ces vents, il se produit des engorgements qui ont une marche très rapide et une tendance à se terminer par la gangrène. Les suppurations se tarissent, la nature du pus change, de louable qu’il était, il devient séreux, parfois sanieux ; les forces se dépriment et la prostration s’empare vite des malades. Si tout à coup le vent vient à cesser ou à changer de direction, les plaies reprennent un bon aspect et marchent d’une manière régulière vers la cicatrisation.

Une chose dont on doit aussi tenir compte, c’est l’état de la constitution médicale, du génie épizootique régnant dans la contrée. On sait combien les opérés sont sensibles aux diverses influences morbifiques et avec quelle facilité ils contractent les maladies régnantes ; aussi, dans ce cas, doit-on toujours, chez un sujet