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Page:Châtelet - Réponse de Madame du Châtelet à la lettre que M. de Mairan lui a écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.pdf/17

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rapport aux eſpaces parcourus, & nous dirons de même, 1o. que ce ne ſont point les parties de matière déplacées ni les reſſorts tendus ou aplatis qui donnent l’eſtimation ou la meſure de la force motrice, mais les parties de matiere non deplacées, les reſſorts non tendus, ou non aplatis, & qui l’auroient été, ſi la force motrice ſe fut toujours ſoutenuë & n’eut point ſouffert de diminution, 2o. que ces parties de matiere non deplacées ſont en raiſon &c. Comme no. 38.

Voici à preſent votre preuve de cette propoſition, telle qu’elle ſe trouve no. 41.

Pour en donner un exemple, ſoyent des impulſions, des obſtacles, ou des reſiſtances quelconques uniformément placées ſur le chemin du mobile A. telles que des particules de matiere à déplacer, ou des lames de reſſort à ſoulever, ou à tendre, il eſt evident, que ſi le mobile A. avec un degré de viteſſe & de force peut en ſoulever deux en un inſtant par un mouvement uniforme, c’eſt à dire en conſervant, ou en reprenant toujours toute ſa force, & toute ſa viteſſe aprés avoir ſoulevé la premiere, & qu’au contraire, il n’en puiſſe ſoulever qu’une par un mouvement retardé, toute ſa force, & toute