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VIII

Lorsque Dumas fit jouer Henri III, on prétendit que « c’était encore Henri III à la Marivaux » ; l’auteur, ajoutait-on, n’était pas si novateur que ses amis voulaient bien le dire ; il se montrait moins hardi que plusieurs faiseurs de tragédies, que Népomucène Lemercier avec son Pinto, que Casimir Delavigne, dont le Marino Faliero et le Louis XI n’allaient pas tarder à constituer le « juste milieu » en littérature.

Alexandre Dumas faussait l’histoire, selon quelques critiques, en présentant au public un duc de Guise lâche et assassin ; dans les Barricades et les États de Blois, scènes dramatiques publiées quelques années auparavant par Vitet, mi-classique, mi-romantique, la grande figure du duc et le caractère hésitant du roi semblaient avoir été mieux tracés. Ludovic Vitet possédait de nombreux amis dans le libéralisme.