Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/120

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FABLE III.

Le commencement de cette fable est cLarmant. L’indignation de la fourmi contre l’illusion de l’amour-propre , et l’aveuglement de la fourmi qui se compare à elle , peint merveilleusement le délire de la vanité ; mais La Fontaine a eu tort d’ajouter

Y. 1 j. Et la dernière main cjue met à sa Lcaulo Une femme allant en conquête , C’est un ajustement des mouches emprunté.

D’abord ajustement n’est pas le mot propre. Ensuite le petit ornement s’appelle mouche eu français , et autrement dans une autre langue. Cependant ce jeu de mots est plus supportable que tous ceux qui se trouvent dans la réponse de la fourmi.

V. ô(j. Les mouches de cour chassées : Les mouchards sont pendus, etc.

Ce sont de mauvais quolibets qui déparent beaucoup cette fable , dont le commencement est parfait. On se passerait bien aussi du fnenier et de l’armoire des deux derniers vers.

FABLE IV.

Voici une fable presque parfaite. La scène du déjeûné , les questions du seigneur , l’embarras de la jeune fîlle, l’étonnement respectueux du paysan affligé, tout cela est peint de main de maître. Molière n’aurait pas mieux fait.

FABLE V.

Jolie fable , parfaitement écrite d’un haut à l’autre ; la seule négligence qu’on puisse lui icproclier est la lime toiuc usée , qui rime avec pensée.

FABLE VI.

V. 4 Etroites. La rime vent qu’on prononce étiettes ,

comme on le faisait autrefois, et comme on le fait encore ca