DE CHAMFORT. K'JO
V. 23 Et, lui sage, il leur dit :
11 est difficile de })li\mer la rondiiite de ce chien ; cependant comme il est, dans cette fable, le représentant d'iinéchevin on d'im prévôt des marchands, La Funtaine n'aurait pas dû lui donner l'épithète de sage. Il a Tair d'apprc uvcr j)ar ce mot ce voleur qui suit l'exemple des autres : proposition insoutenable en morale. Mais l'échevin doit dire : 3Iessii'iirs, volez tant qu'il vous plaira , je ne puis l'empêcher , je me retire. Mais d'où vient le même fait offre-t-il un résultat moral si différent, quant au cliien et quant à rcchc\in? La cause de cette différence vient de ce que le chien n'étant pas obligé d'être moral , on admire son instinct dont il fait ici un très-bon usage. Mais l'homme étant obligé de mettre la moralité dans toutes ses actions, il cesse , lorsqu'elles n'en ont pas, de faire un bon usage de sa raison.
��FABLE viii.
V. 2. Cet art veut , sur tout autre, un suprême mérite.
Cela est vrai ; et quand on le possède , on n'est pourtant qu'un rieur , im plaisant , et c'est un triste rôle. On dit avec raison : rhonnéte homme ne met aucune affiche.
V. 26. .l'en doute j elr. . . .
Je ne sais pas pourqu<jj. La plaisanterie n'est point du tout mau- vaise , sur-tout dans la bouche d'un de ces hommes que les ancien* appelaient parasites.
i'ABLE IX.
V. 1. Un rat , hôte d'un champ , etc. . .
On reconnaît tout le talent de La Fontaine dans le discours du rat , dans la peinture de l'huitre bâillant au soleil, dans celle du rat surpris au moment où l'huitre se rcjerme ; et voyez comme ce
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