Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/108

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inunication entre elles, où les prisonniers sont trai- tés humainement, bien vêtus, bien couchés, res- pirent un air pur , ont des alimens sains. Là ils exercent un métier quelconque ; et garantis, par ce moyen, de l'ennui de la solitude et des mauvais effets de l'oisiveté , ils fournissent encore un bé- néfice supérieur aux frais de l'établissement. Le bénéfice a été, l'année dernière, de cent guinées; et ce qui, sans doute, est bien plus précieux, quelques prisonniers ont mérité , par leur bonne conduite, qu'on abrégât le temps de leur captivité. Ce sont aujourd'hui d'honnêtes gens , des artisans utiles qu'on rendra à la chose publique. « Ainsi , dit M. Cabanis, en remplissant des vues d'huma- nité, de raison, de politique parcimonienne , on est , d'un autre coté , parvenu à faire de vraies infh'meries du crime; et l'on a découvert la mé- thode curative au moyen de laquelle on pourra le traiter désormais comme les autres espèces de folie. »

��Sun un ouvrage intitulé : Du Massacre de la Saint-narthclcmi, et de l'influence des Etrangers en France durant la Lii;ur ; discours his- torique , avec les preuves et dévelopjiomoiis , par Gabriel Brizard.

L'an premier do la liberté.

C'est la date que l'auteur donne à son livre; mais il paraît que la liberté existait pour lui, quand

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