Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/447

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nettement que cela est faux , de toute fausseté ; que je le défie notamment de me citer dans les éloges de Thomas ( et puisqu'il ne s'agit pas ici de talent ) , dans les miens qui sont bien des dis- cours oratoires publiquement prononcés , un seul exemple de^ces tournures et de ces bassesses orien- tales ; et comme je puis , au contraire , attester quiconque les a lus, que ces ouvrages ne lespi- rent , d'un bout à l'autre , que les sentimens chers à tout ami de l'humanité, de la liberté et des lois , j'ai le droit de dire à M. Soulavie , en face du public _, qu'il est un calomniateur.

On peut trouver tout simple qu'un obscur et inepte compilateur, qui n'est rien et ne peut ja- mais être rien dans les lettres , les outrage avec cette fureur insensée ; mais on doit trouver aussi très-naturel et très- juste que l'honneur des lettres soit cher à un homme qui leur a consacré sa vie , qui les honore par son témoignage après qu'elles l'ont honoré par l'usage qu'il en a fait ; et que, tandis que la voix des hommes instruits et celle de nos législateurs a solennellement reconnu les services que les lettres ont rendus , il ne souffre pas qu'elles soient impunément l'objet des in- jures grossières et des calomnies absurdes de quel- ques intrus qui s'érigent en littérateurs , parce qu'il est arrivé , par hasard , qu'ils savaient lire au moment de la révolution.

N. D. On a déjà , dans l'avant dernier N°. , an-

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