Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/464

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46o ŒUVRES

geois de Paris ? N'est-il pas à craindre que cette ville {ormidable ne se déclare contre sa majesté? Et, dans ce cas, est-il si mal détenir l'ennemi en écliec, et de lui donner de la jalousie sur les subsistances ?

Je passe , Monsieur le duc , aux dispositions purement militaires. ]M, le maréchal a daigné me communiquer son plan : rien de, pi us beau et pourtant de plus simple. Le corps de l'armée s'é- tendra dans la plaine à gauche entre Viroflai et Meudon , l'arrière-garde postée de manière à n'a- voir rien à craindre de l'assemblée nationale , des gardes avancées trop fortes pour être en- tamées par les escarmouches de la députation bretoime. Meudon sera occupé par les deux ré- gimens qui arrivent du fond delà Guyenne ; on fait venir des hussards d'Alsace pour néto\ er le bois de Boulogne ; on a mandé des dragons do Nancy pour fouiller les bois de Verrières , qui sont l3ien autrement fourrés ; deux ofiiciers des plus braves et des plus intelligens répondent sur leur tète de Fleury et du Plessis - Piquet ; un détachement de grenadiers suffira (du moins on l'espère) pour contenir ]*onlenay - aux- Roses ; tout est tranquilh; à Ciamart ; M. le maréchal compte y établir un hôpital militain^ ; on s'est assuré des bateleurs de Saint-Cloud , et on ne né- glif^era rien pour s'assurer de (Uiàviile. On est maître du pont de Neuilly. M. le baron de Bezen- val n'a pas le moindre doute sur (burbevoye.

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