Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/54

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(le seiitimciis aftecliieux , J'appelient à do liantes pensées et justifient ce que dit INI, le Vaillant, que riiistoire naturelle agrandit tout et que sa mo- rale s'étend plus loin qu'on ne pense.

On reprochera encore à Tauteur une sorte d'af- fectation à louer les sauvages et à critiquer cer- tains inconvéniens inséparables de toute société ci- vile. On le soupçonnera de n'être pas aussi sauvage qu'il veut le paraître , et de ne pas ignorer que les peuples policés ne haïssent pas les sarcasmes lancés contre leurs institutions et leurs établis- semens publics. Et en effet , s'ils ne goûtaient point les satires contre leurs phiIoso]:)hes, leurs poètes, leur orateurs, on peut dire qu'il manque- rait quelque chose à la civilisation. En ce genre , M. le Vaillant contribue de son mieux à ses pro- grès , comme à ceux de l'histoire naturelle.

P. S. Il manque àcevoyage une carte générale du pays des Uottentots et des Caffres. M. le Vaillant la publiera en même temps que son second voyage, qui ne tardera pas à paraître. Cette carte sera di- visée en quati'o grandes feuilles que l'on pourra faire relier dans l'ouvrage , ou coler ensemble , si on aime mieux. Elle pourra servir aussi aux voyages de MM. Sparmann et Paterson , ainsi qu'îi celui du colonel Gordon , qu'on imprime mainte- nant en Angleterre. Ces voyageurs n'ont lové des cartes de leurrouteque par estime. Mais M. le Vail- l.uil a pris les soins les plus scrupuleux pour (jue sesobseivations lussent d'uiiegiandi^juslesse. Cette

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