Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/55

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carte générale faite avec le plus grand soin, utile à l’intelligence de quatre voyageurs si distingués, paraîtra d’ici au mois d’avril. Elle est l’ouvrage de M. de la Borde, qui a porté, dans l’étude de la géographie, le zèle et l’activité d’un travail infagable, depuis qu’une circonstance intéressante lui a fait un devoir de cette étude, qui l’occupe maintenant tout entier.




Sur le Réveil d’Epiménide à Paris, comédie en un acte, en vers, par M. de Flins, représentée sur le théâtre de la Nation par les comédiens français ordinaires du Roi, le Ier janvier 1790.



On est bien aise qu’un sujet aussi sérieux que la révolution ait produit un ouvrage si agréable, au milieu de tant de brochures, où l’esprit de parti ennuie tous ceux qu’il n’égare pas comme le mauvais vin déplaît à tous ceux qui n’ont pas envie de s’enivrer. Nous avons l’obligation de cet ingénieux vaudeville, qui a ramené au théâtre la gaîté française, à M. de Flins, jeune auteur de beaucoup d’esprit et de talent, qui s’était déjà égayé du ton des honnêtes gens, sur les discordes politiques, dans un très-joli badinage, intitulé Voyages de l’Opinion où, tout en riant, il a fait voir qu’il savait écrire en poète, et penser en homme judicieux et en bon citoyen. Sa petite pièce d’Epimé-