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du mouvement , ou nous resterons , nous pren- drons des glaces aux Tuileries , ou vous viendrez en })rendre ici. En un mot , nous ferons ce que vous voudrez: suffit que je serai al suo co?nmando. Vous avez d'autant plus de raison de ne pas ha- sarder de lettres , que le brutal a fait un tapage épouvantable sur un prop<js de madame de Fia- haut, qui a prétendu qu'on disait dans le monde, que La Harpe était le tenant chez Aspasie , depuis la maladie hibernoise. Yous noterez qu 'Aspasie a vu La Harpe une fois depuis deux mois. N'importe, le moribond celtique a écrit que ce n'était j as assez que cela ne fut pas, qu'il fallait encore qu'on ne le dit pas. J'ai lu cette belle phrase , et Aspa- sie a un peu murmuré. Mais jugez quelle étin- celle ferait une lettre vôtre dans ce magasin à bile. Je finis , car je n'ai pas un moment à moi ; et j'en suis malheureux , je vous assure. Bon jour, mon ami.

LETTRE VIIL

Mardi.

Mon bon ami , dans la nécessité de parler à M. l'abbé dePérJgord, je prends le parti de l'at- tendre chez lui ; car ma lettre deviendrait la mort de Turenne. Je ne sais où coci uje mènera , ni par

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