Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/79

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DE CHAMFORT. 'J 5

règle que l'on enfreint rarement. Quelques mo- dernes ont profité de la permission de l'ajoiiter ou de la retrancher. M. de Voltaire, dans sa Ilen- riade , ne la met pas dans le mot Londre^ pour la facilité de l'élision ; et J. -R. Pvousseau, dans une de ses odes , dit :

J'ai toujours refusé l'encens que je le (loi.

(Ode VII , liv. T'. j

On traîne , on va donner en spectacle funeste, De son corps tout sanglant le déplorable reste.

Je n'avais lu, depuis long-temps, les Remarvjues de M. l'abbé d'Olivet sur Racine, lorsque j'ache- vai mon premier brouillon de ces notes ; et peut- être que si je me ftisse rappelé phitot l'ouvrage de cet excellent littérateur, je n'aurais os^'; entre- prendre le mien. Cependant, l'ayant relu, et voyant que je ne m'étais rencontré qu'une sctile fois avec mon devancier dans ce qu'il dit sur Bsfhej^ ^ je ne pensai pas devoir supprimer mon travail. L'endroit où nous no'js sommes rencontrés, est précisément sur ce qui regarde ces deux vers. .T'aime mieux faire le sacrifice de ce que j'avais dit là-dessus , pour ne pas priver le lecteur de l'excel- lente remarque de l'abbé d'Olivet ; la voici : « On dit absolument r/orz^e/' cii spectacle, comme regar- der en pitié , et beaucoup de phrases semblables , où le substantif, joint au verbe par la préposition e/ï, ne peut être accompagné d'un adjectif Don-

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