Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/184

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colonne de l’obélisque commençait aussi par les signes équivalant aux mots Απολλων κρατερος : il n’y a aucun doute à cet égard, pour les divisions appelées dans le texte, στοιχος δευτερος, τριτος στοιχος, et αλλος στοιχος πρωτος.

Mais si les autres divisions nommées στοιχος πρωτος, αλλος στοιχος τριτος et αφηλιωτης πρωτος στοιχος, ne semblent point commencer, comme les divisions précitées, par les mots Απολλων κρατερος, cela vient uniquement de ce qu’Hermapion ou les copistes, qui peuvent avoir d’ailleurs troublé l’ordre du texte primitif, ont groupé la traduction des στοιχος ou colonnes perpendiculaires de l’obélisque commençant par la formule Απολλων κρατερος, avec la traduction des légendes hiéroglyphiques sculptées sur le pyramidion de l’obélisque ou immédiatement au-dessous du pyramidion, dans des bas-reliefs qui précèdent toujours les inscriptions hiéroglyphiques disposées en colonnes perpendiculaires (στοιχος) sur les grands obélisques[1].

Cet aperçu nous fait donc retrouver le véritable commencement des divers στοιχος ou colonnes perpendiculaires.

En effet, dans le texte d’Hermapion, tel que le donne Zoëga[2], on lit d’abord cette première phrase : Τα δε λεγει Ηλιος βασιλει Ραμεστῃ· δεδωρημεθα σοι

  1. Voyez les obélisques Flaminien, de Saint-Jean de Latran et de Louqsor.
  2. De origine et usu obeliscorum, pag. 26, 27 et 28.