Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/404

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à copier un très-grand nombre d’écrits sur des matières religieuses, n’était au fond qu’une véritable tachygraphie de la méthode hiéroglyphique.

115. Cette écriture est immédiatement dérivée de l’hiéroglyphique. Les signes hiératiques ne sont, en effet, pour la plupart, que des abréviations d’hiéroglyphes purs ou linéaires. J’ai reconnu trois classes distinctes de caractères hiératiques :

Les uns sont une imitation complète, mais excessivement abrégée, des caractères hiéroglyphiques ;

D’autres ne présentent que l’abrégé de la partie principale du caractère hiéroglyphique ;

Une troisième classe enfin renferme des signes purement arbitraires, mais qui sont sans cesse les équivalens d’un seul et même caractère hiéroglyphique. Il est possible que, dès l’origine, ces signes ne fussent point arbitraires ; mais ils le sont devenus en quelque sorte à force d’être abrégés : la plus grande partie des signes hiéroglyphiques ont leur correspondant fixe dans l’écriture hiératique.

116. L’écriture hiératique renferme donc, comme l’hiéroglyphique, des caractères phonétiques, des caractères symboliques et des caractères figuratifs, répondant exactement les uns aux autres, abstraction faite de leurs formes matérielles ; mais l’écriture hiératique diffère toutefois de l’écriture sacrée, en ce qu’elle admet un moins grand nombre de caractères figuratifs et symboliques.

L’écriture sacerdotale, inventée dans le dessein formel